Repenser la communication interne : quand la culture devient levier de performance, le regard de Gaëlle Toussaint, experte en communication corporate
1. En France, l’engagement collaborateur n’est plus une option
En 2024, selon l’étude Gallup, 62 % des salariés français se disent désengagés ou peu engagés. Un chiffre préoccupant, qui illustre un paradoxe persistant : alors que les entreprises investissent massivement dans la transformation digitale, la cybersécurité ou encore la RSE, la communication interne reste trop souvent perçue comme un centre de coût, et non comme un levier de création de valeur.
Ce déficit d’attention à l’égard des collaborateurs s’exprime dans des symptômes bien connus :
- sur-sollicitation d’emails non lus,
- dispersion des outils RH,
- perte de sens autour des projets d’entreprise,
- saturation des canaux de communication.
Pourtant, dans un environnement où l’agilité organisationnelle et la fidélisation des talents deviennent clés, reconnecter les collaborateurs à l’information utile, au bon moment et via le bon canal est une nécessité.
👉 Chez we advocacy, nous sommes convaincus que la communication interne n’est pas une simple fonction de diffusion. C’est une brique stratégique du pacte de confiance entre une entreprise et ses équipes. Encore faut-il le démontrer, preuves à l’appui.
2. Gaëlle Toussaint : du terrain chez Tereos à la refondation des stratégies de communication de Grands groupes
Le parcours de Gaëlle Toussaint illustre ce renversement de perspective. Passée par la Fnac, PwC, Mondelez International, puis Tereos, Gaëlle accompagne les entreprises dans leur positionnement stratégique de communication.
Après la rencontre des équipes, une analyse approfondie des outils et de la stratégie, elle cherche à développer ou instaurer une approche pour bâtir une culture d’entreprise pérenne. Elle ne cherche pas à « faire de la communication ».
Pour cela, son « mojo » est d’installée une rigueur méthodique, certainement issue de son expérience dans des environnements complexes.
Chez Tereos, elle avait déjà expérimenté la valeur des preuves tangibles dans un contexte de gouvernance instable où les valeurs affichées étaient mises à mal par la réalité du terrain. Sa réponse ? Renverser la logique top-down au profit d’une approche centrée sur les métiers et l’humain.
Concrètement, cela s’est traduit par :
- L’installation d’écrans dans les usines, diffusant toutes les deux semaines des vidéos métiers courtes et sous-titrées, portées par les collaborateurs eux-mêmes.
- Une refonte de la newsletter : les longs articles cèdent la place à des brèves structurées (métier, business, corporate), mieux lues, plus ciblées, et en phase avec les préoccupations de terrain.
- Une coordination intelligente des canaux : recyclage croisé des contenus sur écrans, communications internes, et signatures d’e-mails.
- L’utilisation d’applications mobiles événementielles pour animer des forums internes, tout en respectant la vie privée des collaborateurs (notifications limitées, opt-in systématique).
Résultat :
- Les écrans deviennent un repère ; les collaborateurs signalent spontanément les pannes.
- La newsletter, souvent décriée, est attendue.
- La communication redevient un lien.
Mais le vrai changement est ailleurs : elle devient mesurable. Plutôt que de promettre un ROI difficile à prouver, Gaëlle adopte une logique de ROO – Return on Objectives. En clair, elle définit en amont quelques indicateurs clés (taux d’ouverture, participation, verbatims managers), les mesure à intervalles réguliers, et les corrèle à des indicateurs business : sécurité, recrutement, NPS interne.
Cette approche inspire aujourd’hui le projet qu’elle est en train de piloter. Dans une entreprise d’experts où la culture managériale repose sur l’oralité et le relationnel, la formalisation d’une stratégie de communication devient un levier de cohésion. Là encore, la priorité n’est pas la “technologie”, mais la capacité à créer des rituels simples, portés par les managers :
- un kit mensuel,
- une explication de 10 minutes par équipe,
- une implication progressive des relais internes.
En toile de fond, une logique de reconnaissance interne se met en place. Chaque collaborateur devient un vecteur de sens, porteur de la culture d’entreprise dans son quotidien.
Ce ne sont pas des gadgets, mais des signaux faibles qui, cumulés, renforcent l’engagement :
Une phrase répétée par un manager, une information comprise, un alignement et une compréhension de la vision, un contenu relayé… C’est ainsi que se reconstruit la confiance, et que la communication devient un appui concret à la performance.
3. Ce que cela dit de notre rôle
Ce que nous retenons de cette trajectoire, c’est qu’il ne s’agit pas d’outiller pour outiller. Il s’agit de mettre la technologie au service d’une intention claire : reconnecter, incarner, prouver.
Chez We Advocacy, c’est exactement ce que nous proposons : 👉 Une communication interne simple, multicanale, participative et mesurable.
Une approche qui favorise l’appropriation par les collaborateurs, à travers :
- ✍️ Des contenus ciblés et interactifs, faciles à créer et à diffuser ;
- 📨 Une diffusion intelligente via popups, emails, SMS, mobile ;
- 🧩 Des expériences engageantes : quizz, challenges, signatures enrichies ;
- 🌐 Une intégration fluide dans l’environnement de travail existant (M365, intranet…) ;
- 📊 Un pilotage par les données, pour suivre l’impact et l’ajuster en continu.
Mais au-delà de la plateforme, c’est notre accompagnement humain qui fait la différence. Parce que nous savons que la réussite d’un projet de communication interne ne tient pas à l’outil, mais à la capacité de l’entreprise à incarner son message.
Nous ne prétendons pas transformer votre culture d’entreprise en six semaines. Mais nous savons, par expérience, que des “quick wins” ciblés – une meilleure lisibilité des messages, une diffusion plus efficace, une implication des managers – peuvent enclencher un cercle vertueux.
Ce que Gaëlle Toussaint nous montre, c’est que la communication interne est un projet de performance à part entière. Et que, bien menée, elle fait bouger les lignes du business.
Conclusion : une fonction stratégique, si on sait la prendre au sérieux
Le cas de Gaëlle nous rappelle qu’en communication interne, les actes comptent plus que les slogans. Les collaborateurs ne veulent pas qu’on leur dise ce qu’il faut penser. Ils veulent voir, comprendre, et participer.
👉 La communication interne n’est pas un luxe. C’est un facteur d’efficacité collective.
Elle demande :
- de la méthode,
- de l’écoute,
- des outils adaptés,
- et surtout, une conviction :
celle que le lien humain est un actif stratégique, pas un supplément d’âme.
En France, alors que les transformations s’accélèrent et que les organisations cherchent un nouveau souffle, il est temps de replacer la communication interne au cœur du projet d’entreprise.