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Faire sortir la communication interne de l’ombre

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Faire sortir la communication interne de l’ombre

Un échange motivant avec une consultante en communication, Geraldine SAUNIERE qui accompagne depuis plus de vingt ans les grands groupes et entreprises tech dans leurs enjeux de transformation. Avec un regard affûté sur la culture d’entreprise et l’engagement collaborateur, elle défend une conviction claire : la communication interne doit redevenir un levier stratégique et non un simple canal d’information.

 

“Pendant longtemps, la communication interne a été perçue comme le parent pauvre de l’entreprise. On nous demandait surtout de “mettre des paillettes”.

 

Pourtant, c’est un formidable outil d’alignement et de cohésion”, explique Géraldine Saunière. Ancienne responsable communication dans de grands groupes avant de devenir consultante indépendante, elle a vu de l’intérieur ce paradoxe : une fonction essentielle, souvent sous-estimée par les directions.

 

 

Donner du sens avant de diffuser

 

Notre discussion montre un premier enjeu clair : reconnecter les collaborateurs au “pourquoi” de leur travail. “Les nouvelles générations ne se demandent plus ce qu’elles peuvent faire pour leur entreprise, mais ce que l’entreprise fait pour elles. Leur engagement dépend du sens qu’elles perçoivent.” Son approche repose sur l’incarnation des messages : ateliers, événements, capsules vidéos ou webinaires qui donnent chair à la stratégie.

 

“Il ne s’agit pas seulement d’informer, mais de faire comprendre à chacun sa contribution au projet collectif.”

 

Elle insiste aussi sur le rôle clé des managers, véritables courroies de transmission entre la direction et le terrain :

 

“Un message, même bien rédigé, perd tout son impact s’il n’est pas relayé et adapté par les managers.”

 

 

La transparence comme acte de management

 

Autre principe fondamental : dire les choses, même quand elles sont difficiles. Qu’il s’agisse de fusion, de changement stratégique ou de plan social, Géraldine plaide pour une transparencetotale :

 

“Quand les collaborateurs sont mis devant le fait accompli, c’est la défiance qui s’installe. Expliquer, contextualiser, écouter les questions c’est ça qui apaise et recrée de la confiance.”

 

Elle raconte d’ailleurs avoir accompagné des directions dans des moments de tension où “l’humain n’aime pas le changement”, mais où la parole juste permet de garder la dignité du collectif.

 

 

Une mesure d’impact à réinventer

“Mesurer le ROI de la communication interne, c’est un peu la quête du Graal”, sourit-elle. Les taux d’ouverture ou de participation ne suffisent pas à évaluer la compréhension et l’engagement. Il faut combiner données quantitatives et signaux qualitatifs, notamment les retours des managers et les observations du terrain. Mais le plus grand défi reste culturel : “Quand on annonce 20 % de taux de réponse à une enquête, certaines directions ferment les yeux au lieu d’y voir un point de départ. C’est révélateur du manque de reconnaissance de notre métier.”

 

Comme de nombreuses et nombreux professionnels de la communication interne, Géraldine Saunière milite pour une communication plus incarnée, plus stratégique et surtout plus humaine.

 

“Une entreprise, c’est comme une équipe de rugby : on avance ensemble ou pas du tout.”

 

Et si la communication interne reprenait enfin sa juste place — celle d’un moteur collectif, capable de relier sens, action et engagement ?

Un grand merci à Géraldine pour cet échange.

 

Chez we advocacy, notre mission, c’est de redonner du pouvoir à la communication interne et d’en faire un levier vivant de la culture, de la marque et de la performance de l’entreprise.